Anima Yell!

Année : 2018

Par : Doga Kobo, Masako Satou, Fumihiko Shimo

Durée : 12 épisodes

PV

La jeune Kohane tombe sous le charme d’une performance de cheerleading vue par hasard, et décide de monter un club pour pratiquer ce sport. Elle découvre qu’Arima, une des filles qu’elle avait admiré dans la performance, va à son collège, et la harcèle pour qu’elle la rejoigne. Mais Arima a quitté son groupe dans des circonstances qui l’ont dégoûtée du cheerleading, et hésite beaucoup à se relancer.

Ultra basique anime de filles mignonnes qui font des trucs mignons dans leur club, que dire, quand la recette est réussie en général je craque. Comme son héroïne infatigable Kohane, l’anime déborde d’une énergie positive et d’un dynamisme auxquels il est difficile de résister. En plus, il y a plein de choses à apprécier : l’anime ne cède jamais à la tentation du fanservice facile, le sport est abordé de manière étonnamment saine et réaliste (ils prennent en compte le mental et les compétences des filles qu’elles soient débutantes ou confirmées pour les figures acrobatiques), les doubleuses font un boulot remarquable pour rendre leurs personnages uniques et attachants; elles savent rendre leurs répliques amusantes même quand l’écriture des gags n’est pas à la hauteur, l’animation est consistante de bout en bout, et les scènes de cheerleading remplissent parfaitement leur fonction de nous donner la pêche. Anima Yell! ne challenge absolument pas la formule exploitée, mais l’utilise intelligemment pour divertir et nous communiquer sa bonne humeur.

Ma note : 7/10

Tada Never Falls in Love (2018)

Par : Doga Kobo, Yoshiko Nakamura, Mitsue Yamazaki

13 épisodes

PV

Teresa et Alec sont des citoyennes du royaume fictif européen de Larsenburg, en visite au Japon. Elles intègrent le club de photographie de leur nouveau lycée et Teresa développe des sentiments pour Tada, un jeune homme orphelin passionné de photographie. Il donne un coup de main à son grand-père dans un café voisin de la résidence de Teresa et Alec. 

Une romance originale de Doga Kobo influencée par Vacances Romaines. Les intentions sont bonnes, le résultat est fatalement insipide. Très bien mise en scène et animée, cette série est très agréable à regarder, mais l’écriture est rarement à la hauteur. S’ils savent à peu près comment écrire du slice-of-life, c’est assez évident que les scénaristes ont eu beaucoup plus de mal avec…tout le reste. La comédie utilise trop souvent de mauvais gags lourds, les personnages principaux manquent de profondeur, les romances sont cliché (ils utilisent des stéréotypes au premier degré : « il m’a protégé une fois contre un chien qui me faisait peur quand on était petits, c’est l’amour de ma vie !« ), le drame est tellement téléphoné qu’on devine le « twist » dès les premiers épisodes…et surtout le rythme est beaucoup trop lent, on passe les trois-quarts de la série à attendre qu’il se passe quelque chose, et quand les révélations et grandes déclarations arrivent, c’est trop tard. 

Il faut attendre le dixième épisode pour que Tada et Teresa fassent une vraie sortie à deux, avant d’être brutalement séparés par le scénario qui leur fait prendre des décisions idiotes histoire d’avoir quelque chose à raconter. En fait, avec si peu de substance cette histoire n’avait pas du tout besoin de treize épisodes (un film ou une OVA aurait largement suffit), et ça explique pourquoi ils ont autant rempli leur show avec des épisodes entiers de filler et des personnages qui n’ont aucun impact (Pin, Hina, Yamashita…). C’est dommage, avec le thème de la photographie, un couple mixe, et une aussi jolie réalisation, Tada Never Falls In Love avait beaucoup de potentiel. Les trois derniers épisodes réussissent à sauver la romance principale et à lui donner une jolie conclusion, mais à ce stade je n’étais plus du tout investie dedans et j’ai traîné les pieds pour finir. 

Ma note : 5/10

Love Lab (2013)

Par : Doga Kobo, Masahiko Oota, Takashi Aoshima

13 épisodes

PV

Sur un malentendu, Riko est prise pour une experte en amour par la présidente du conseil des élèves de son lycée. Maki veut absolument tout savoir sur la question, et les deux décident de créer un club secret d’étude et d’expérimentation des relations amoureuses. 

Les aventures d’un groupe de lycéennes qui forment un club de recherche en relations amoureuses, tout simplement parce qu’elles sont jeunes, un peu coincées par le cadre strict de leur lycée pour filles et surtout complètement obsédées par les garçons (enfin, au moins trois d’entre elles, et les autres se font entraîner par leur énergie). J’ai rarement vu une aussi bonne alchimie entre des filles dans un anime. C’est très, très drôle, les gags ne deviennent jamais répétitifs, au contraire se renouvellent tout le temps, et en parallèle on nous offre un joli développement émotionnel pour les filles qui apprennent à compter les unes sur les autres, à surmonter leurs préjugés et à se faire confiance. Une suite, svp ?

Ma note : 8/10

Touken Ranbu – Hanamaru (2016/2018)

Par : Doga Kobo

24 épisodes

PV

Dans le futur, les touken danshi, des incarnations des plus prestigieux sabres japonais, protègent le passé du Japon des attaques de monstres révisionnistes sous les ordres de leur maître, le saniwa. Hanamaru explore leur vie quotidienne entre les combats. 

Un modèle de fanservice bien fait. Contrairement à d’autres adaptations de jeux, celle-là ne se soucie pas de rendre son contenu accessible au néophyte, c’est une pure célébration de la licence bourrée d’insides-jokes, qui met en scène les interactions d’une quantité impressionnante de guerriers pour le plaisir des fans. Cette abondance de références et de personnages est indigeste si l’on ne maîtrise pas les basiques (les types de sabres, les anecdotes historiques qui expliquent entre autres le délire emo de Yamanbagiri, la nature des activités du sage saniwa…), mais délicieuse pour les initiés.

Heureusement, si vous voulez quand même essayer, Hanamaru ne se réduit pas pour autant à du fanservice incompréhensible hors contexte : les personnages sont charismatiques et attachants en eux-mêmes, c’est très bien animé, la mise en scène est bourrée d’un humour bon-enfant efficace qui peut plaire à tous (la séquence de l’udon en chanson m’a convaincue à elle seule de regarder la série quand je l’ai vue sur le net), et la manière dont le scénario explore la psychologie des personnages peut toucher un large public. En particulier, Kashuu et Yamatonokami ont des arcs très émouvants. Il existe une autre adaptation de Touken Ranbu par ufotable (Katsugeki), plus sérieuse et plus centrée sur les combats, mais je la trouve assez ennuyeuse et surtout complètement dénuée du charme d’Hanamaru. 

Ma note : 7/10

Plastic Memories (2015)

Par : Doga Kobo, Yoshiyuki Fujiwara, Naotaka Hayashi

13 épisodes

PV

Dans le futur, des agents sont chargés de veiller à ce que des androïdes à la durée de vie limitée à quelques années soient éteints et formatés avant qu’ils ne subissent une obsolescence qui les rend mortellement dangereux pour leur entourage. Le héros tombe amoureux de sa partenaire, un androïde qui n’a plus que quelques mois à « vivre » avant de perdre tous ses souvenirs et sa personnalité.

Pour un anime avec un concept aussi annonciateur de mélodrame, Plastic Memories surprend par son ton enjoué et son approche pudique de la tragédie que vivent ses personnages. Les questions éthiques liées aux robots sont laissées de côté au profit de quelque chose de beaucoup plus humain et familier que ce qu’on voit dans des animes d’anticipation classique. Comment s’engager dans une relation lorsque la séparation est non seulement programmée mais imminente ? Comment accepter dans ces conditions de laisser partir l’être aimé, alors qu’on vient tout juste de se rencontrer ? Malgré des inégalités d’écriture et des sautes de ton un peu surprenantes (l’anime passe très vite du sérieux à la comédie sans que la transition soit toujours très maîtrisée), Plastic Memories bénéficie d’un excellent rythme si bien que les bons développements arrivent au bon moment, pour nous servir au final une série complète et une histoire d’amour émouvante.

Ma note : 7/10